Les Hopis - Les Pueblos

LES HOPIS

L'histoire des Hopis remonte à 2 000 ans sur cette terre d'Arizona. Descendants des Anasazis, ils habitèrent sur les terres d'Arizona bien avant la venue des indiens paiutes, apaches, navajo. Lorsque les espagnols s'installèrent sur leur territoire en 1540, ils furent surpris de découvrir leurs méthodes de culture sophistiquées, incroyablement bien adaptées à cette zone désertique.

Les Hopis sont très religieux et pratiquent tout au long de l'année de nombreux rites dont le but est d'honorer les dieux pourvoyeurs de la pluie indispensable aux cultures.

La descendance familiale est matrilinéaire. Les terres cultivables et les habitations appartiennent aux femmes. Chaque village est divisé en plusieurs clans qui portent des noms d'animaux ou de plantes. L'union matrimoniale entre membres d'un même clan est interdite. Après le mariage, l'époux rejoint le clan de sa femme.

Les Hopis sont des artistes réputés pour leurs vanneries, leurs poteries (mises en forme à la main, sans tour) et leurs bijoux en argent. Leurs bijoux sont traditionnellement très sobres, en argent mat, et sans incrustations de pierre.

Les Hopi sont reputés pour leurs créations de kachinas (ou katsina), des figurines représentant des esprits.

 

LES PUEBLOS

Les Pueblos sont les populations indiennes du Nouveau-Mexique, identifiés vers 200 av. J.-C. La plupart des communautés pueblos (« village » ou « peuple » en espagnol) s'installèrent aux XIVe et XVe siècles dans la vallée du Rio Grande, tandis que d'autres, comme les Hopis et les Zunis s'établirent à l'ouest. Chacune dispose d'un riche répertoire oral sur son histoire.

Bien que les détails varient d'un pueblo à un autre, les fondements du mythe de l'émergence des peuples pueblos sont les mêmes. Ils racontent leur voyage dans quatre mondes différents, puis leur arrivée sur celui-ci. Les humains partageaient un pays souterrain avec les animaux, les plantes et les Esprits. Il y a très longtemps, les hommes aidés par des Esprits quittèrent cet univers en traversant plusieurs sphères avant d'arriver à la surface par un passage appelé Sipapu, représenté par un trou entouré de pierres, creusé dans le sol des kivas. Les traditions divergent quant à l'emplacement originel de cette sortie.

Ils ont conservé de leurs ancêtres Anasazis, Hohokams et Mogollons plusieurs trains religieux et culturels : kiva (espace sacré réceptacle des esprits qui animent la création, représenté par une salle souterraine circulaire ou rectangulaire, où sont célébrées les cérémonies), maison de briques de terre à étages, vie sédentaire fondée sur une économie agricole et de chasse, méthodes d'irrigation par canaux, travail de la poterie et de la vannerie.

Après 40 ans de tyrannie par la croix et le glaive des Espagnols, en août 1680, les guerriers pueblos se révoltèrent contre les Espagnols. Ils parvinrent à les chasser de leur région et la population espagnole se retranche vers El Paso (Texas). Mais en 1692 la reconquête espagnole du Nouveau-Mexique commença pour s'achever par le rétablissement total de la domination espagnole en 1700. Cependant, les Espagnols n'exigèrent plus de tributs aux Pueblos et les pratiques ancestrales religieuses furent plus ou moins tolérées. En outre, ils établirent avec les Pueblos des alliances militaires pour lutter contre les raids de leurs ennemis communs, les tribus nomades apache, navajo et comanche.

La Cour suprême américaine déclara en 1876 que les Pueblos, étant un « peuple pacifique, agricole, honnête et christianisé », ne devaient pas être considérés comme des Indiens et qu'ils n'avaient donc aucun droit de propriété exclusive sur leurs territoires, ni liberté politique. Dans la pratique, les Pueblos ne bénéficièrent ni des droits que leur donnait la nationalité américaine, ni de l'autonomie relative des réserves, considérées comme des entités politiques et groupes raciaux différents. Puis en 1913, face au problème d'alcoolisme et de la persistance des pratiques païennes, la Cour suprême décréta qu'en réalité les Pueblos étaient bien des Indiens et, en 1931, elle leur accorda les mêmes droits et statuts qu'aux autres nations indiennes.

Depuis, les Pueblos possèdent des territoires délimités avec leurs propres gouvernements et conseils qui, bien qu'étant assujettis aux lois fédérales, jouissent d'une autonomie politique.Malgré les vagues successives d'hégémonies étrangères, les indiens pueblos ont préservé, grâce à leur sédentarité et leur conservatisme, leur culture presque intacte tout en s'adaptant à celles venues de l'extérieur.